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Clinique Vétérinaire Boulogne Billancourt

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Stérilisation et castration

La chienne

Le cycle sexuel de la chienne est particulièrement long, puisqu’elle présente 2 périodes de chaleurs par an. Le cycle sexuel résulte d’une succession d’événements physiologiques, dont les conséquences sur la vie sexuelle et la pathogénie génitale soulignent l’intérêt majeur de la stérilisation (ovariectomie).

En effet les femelles non stérilisées présentent des risques importants de développer  des pathologies :

  • le risque d’infection d’utérine : pendant toute la durée des chaleurs, les pertes de sang entraînent le léchage de la vulve, ce qui est une source importante de contamination, surtout lorsque les défenses immunitaires de la chienne commencent à diminuer vers l’âge de 7/8 ans. C’est l’âge à partir duquel seront observées les métrorragies (hémorragies utérines), les métrites (inflammation de la muqueuse utérine) et les pyomètres (collection de pus dans la cavité utérine).
  • le risque de pseudo-gestation (lactation nerveuse) : la pseudo-gestation et les affections utérines s’observent généralement 1 à 2 mois après les chaleurs.
  • le risque de tumeurs mammaires : l’influence des hormones sexuelles sur l’apparition des tumeurs mammaires est aujourd’hui clairement établi, et il est prouvé que l’ovariectomie pratiquée avant les premières en réduit significativement le risque.
    Les substances telles que pilule ou autre injection destinée à stopper les chaleurs ont beaucoup d’effets secondaires et favorisent les infections utérines et les tumeurs mammaires.

Dans tous les cas, pour une chienne qui n’a pas d’avenir reproducteur, il vaudra mieux préférer la solution définitive de la stérilisation chirurgicale par ovariectomie.

La chatte

Bien que très proche de celle de la chienne sur de nombreux points, la physiologie sexuelle de la chatte présente quelques différences spécifiques :
la chatte qui vit en extérieur présente une activité sexuelle saisonnière correspondant à l’allongement des jours allant de la fin de l’hiver à l’été. On observe une succession de cycles sexuels. Ensuite, l’activité sexuelle s’interrompt pendant une période d’anoestrus (repos sexuel) durant l’automne et l’hiver. Mais le facteur saisonnier peut s’estomper chez les chattes vivant en appartement, avec des cycles répartis toute l’année, et les inconvénients qui en résultent pour le maître.

Pendant les chaleurs, contrairement à la chienne, la chatte ne présente pas de perte de sang. Les inconvénients des chaleurs résultent essentiellement des manifestations sonores, tant de la part de la femelle que de ses prétendants, vocalises qui se poursuivent la nuit !
Comme chez la chienne, l’ovariectomie reste le moyen le plus sûr et le plus radical pour supprimer les chaleurs.
Les contraceptifs existants présentent les mêmes risques de développement d’infections utérines et de tumeurs mammaires.

Une fois encore, il est prouvé que la stérilisation précoce avant les premières chaleurs (vers 5/6 mois) réduit de façon très significative (quasiment à 100%) le risque de tumeurs mammaires (1er cancer chez la chatte non stérilisée)

Le chien et le chat mâle

Chez le mâle, la testostérone produite par les testicules détermine le comportement reproducteur du mâle. Le comportement sexuel recouvre plusieurs manifestations :

  • le vagabondage et les fugues pour rejoindre une femelle en chaleurs.
  • les bagarres entre les mâles, qui chez les chats sont en nette recrudescence lors des périodes de chaleurs des femelles; à l’occasion de ces affrontements, la propagation de virus, tel le fiv (sida du chat ) est favorisée.
  • le chevauchement des humains! (chez le chien)
  • le marquage urinaire, qui consiste à déposer de petites quantités d’urine odorante pour « baliser » en permanence son territoire. Chez le chat entier, le marquage se différencie de la miction par l’émission d’un jet horizontal, associée à une vibration verticale de la queue, qui le rend caractéristique.

L’odeur de l’urine est elle aussi directement sous influence des hormones: chez le chat castré, l’odeur est très faible alors qu’elle est particulièrement forte chez le chat entier.
Les manifestations du comportement sexuel du mâle présentent comme on le voit un certain nombre d’inconvénients (moins graves que pour la femelle cependant), la plupart ne pouvant être supprimés que par le retrait des glandes sexuelles ou castration.

Cependant il existe un implant contraceptif qui supprime la fonction sexuelle et diminue la libido pendant au moins 6 mois.(demandez nous conseil!)

La castration concerne surtout le chat, dont le marquage permanent dans l’appartement occasionne la gêne la plus importante. En outre, dans cette espèce, la castration est synonyme de longévité, l’espérance de vie du chat castré étant nettement supérieure à celle du chat entier. Ceci bien sûr à condition qu’elle soit pratiquée tôt, sinon les comportements acquis ne disparaîtront pas.

Par ailleurs, la castration supprime l’ensemble des affections qui résultent des effets de la testostérone, notamment les problèmes de prostate, ainsi que les risques de cancers testiculaires dans les deux espèces.
Nous conseillons d’intervenir dès la puberté.